Du plus profond de mon être, je les enfouie une à

Du plus profond de mon être, je les enfouie une à une. Seules, la nuit, je leur laisse prendre la voie de ma plume. Elles èrent alors, mon mince espoir comme unique fil d'Arianne. Seules, au gré de l'encre, cherchant la lumière de mon âme. Si parfois la froide lumière pénètre leurs ombres profondes Elles explosent soudain, scintillant d'une poussière d'hécatombe. Une pluis d'intense brillance s'abat sous la grise mine Tandis qu'une guerre de mots s'engage, féline. Elles tracent, courent, parcourent cette page sans relâche, Mes tristes pensées qu'un coeur délaissé gâche. L'encre amère, jalouse, détruit leur faible emprise Sur cette blanche vierge où ma plume se brise.